dimanche 22 juin 2014

Forêt-Jardin

Désert agricole type
Les agricultueurs (et les jardineux) aiment bien travailler. Ils sont vraiment maniaques du 'travail de la terre'(sic) et pour la travailler il la travail pas qu'un peu. Leur combat incessant contre la Nature demande un travail sans fin. Éradiquer toute la végétation naturelle, qui préexiste et celle qui repousse spontanément, implique une dépense d'énergie monumentale. Champs ou jardin, biologique ou chimique c'est la même philosophie de combat contre la Nature. Cette même passion dévorante pour le travail... inutile.

Il me faut vous avouer que contrairement à eux, j'apprécies très modérément gratter interminablement la terre pour tuer jusqu'à la moindre des plantules. Ce manque d'intérêt pour le travail inutile et mon affection immodéré pour les forêts ne pouvaient que me conduire à la forêt-jardin. À la force brute de l'agricultuage, elle substitue la subtilité et la finesse. Au brassage forcené de la terre, elle substitue la taille d'une branche ici ou d'un drageon là-bas. À la guerre contre la Nature, elle échange une relation harmonieuse.

Wikipédia
Comme je viens de le mentionner, la force brute fait place à la finesse et la subtilité. On ne fait pas en forêt-jardin comme en agriculture. L'établissement d'une forêt-jardin commence par beaucoup de visualisation, de réflexion. Il prendre le temps et comme les arbre pousse lentement vous avez le temps. Il faut élaborer le tracé des sentiers qui la parcourront. On doit tenir compte des besoins en lumière de chaque arbre, de chaque arbuste, de chaque pousse que l'on plante. On doit tenir compte de la taille adulte de chacun des arbres. On doit prendre en compte les type de sol (argile, limon, sable, sec ou humide, fertile ou pauvre, etc.), de son pH. Et surtout il faut penser en trois dimensions une forêt se déploie aussi à la verticale (grand arbre, arbre, arbuste, buissons, plante basse, et racine). 

Chez-nous, nous avions quelques arbres préexistant qui ont imposé quelques contraintes sur le tracer des sentiers et sur la lumière (on ne coupe pas des érables centenaires parce qu'on aime pas l'endroit ou ils sont).  Il existe plusieurs méthodes de planification, on peut par exemple établir un plan très précis dès le départ, ou encore on procède par itération dans ce cas on dresse un plan d'ensemble sans entrer dans les détails.

C'est cette dernière méthode que nous avons retenu. Nous avons tout d'abord 'sub-divisé' notre espace en zone selon les conditions qui y règne (ombre, humidité, végétation existante,etc.) et déterminer grossièrement les sentiers qui allait relier ses zones. Nous avons ensuite choisi les arbres qui allaient être plantés dans chacune des zones et déterminer où ils le seraient, traçant ainsi les détails des sentiers dont on n'avait jusque là déterminé que les points d'entrée et de sortie. Personnellement je laisse ensuite une année ou deux selon les arbres avant de venir peupler leur pied soit d'arbustes (groseilliers, etc.) soit d'herbacées (fines herbes, etc.) pour lui permettre de jouir du plus grand ensoleillement possible et de bien s'installer. On y plante habituellement des plans de petite taille pour ne pas trop mal mener les racines des arbres.

Les itérations suivantes consistent à ajouter les arbustes, puis les petites plantes ligneuses et enfin les herbacées. Évidemment rien empêche de disposer quelques arbuste dés le départ, c'est une méthode pas un religion. Selon la taille de votre terrain et vos moyen financier vous pouvez itérer sur tout votre terrain ou zone par zone. Une année vous plantez les arbre sur une zone, puis l'an suivant sur une seconde, puis vous repasser sur la première avec des arbustes et vous planter les arbre de la troisième, etc. Vous pouvez alors profiter des drageons et des boutures de vos plantation précédente pour peupler votre jardin. Ça réduit les coût mais il faut être patient pour que les arbres grandissent. Nous procédons de cette dernière façon.

Je vous laisse en espérant que notre expériences saura vous être utile.

mardi 17 juin 2014

Agrimbécilité

A en croire wikipédia, notre forêt serait ce qu'ils appellent une «agroforêt». Bien que la définition qu'en donne wikipédia colle assez bien à notre situation, j'ai cependant un sérieux problème avec se mot, parce que d'une part, d'un point de vue purement étymologique c'est une aberration absolue, l'oeuvre de béotiens illettrés. Et pour cause, le préfixe agro- est une racine signifiant «champs», c'est à dire par définition un endroit sans arbre et ravagé par l'AGRIculture. Accoler cette racine au mot forêt n'a donc aucun sens. D'autre part, en raison de ce préfixe fortement connoté par la notion d'agriculture qui est l'antithèse complète de l'esprit qui nous animes, ce mot sans queue ni tête véhicule une vision contraire à celle que l'on souhaites.

L'agriculture est une idéologie de guerre à finir contre la Nature. Une fuite en avant voué à l'échec. C'est une philosophie de vie d'accaparement en rupture complète avec l'ordre naturel du monde. Une culture de productivisme forcené qui prend le rapport entre nourriture et population à contre-sens. Pour l'agricultueur il importe de faire suivre la production alimentaire à la croissance de sa population. Or les lois même de la biologie stipulent tout le contraire, c'est la nourriture qui détermine la population, augmenter la production pour suivre celle de la population c'est une course vers l'infini, une course au désastre qui tôt ou tard fini par une hécatombe générale. C'est bien ce qui est arriver un nombre incalculable de fois à de nombreuses sociétés agricultueuses. Pour quiconque se donne la peine de contempler honnêtement le cataclysme omnicide qu'est l'agriculture, il devient évident que c'est là la plus grande bêtise de l'Histoire des hominidés. Il est indiscutable que comme toute les révolutions, la tristement célèbre révolution du néolithique a donné dans le «tabula rasa» ou dans notre cas le «sylva rasa». Et comme pour toutes les révolutions le résultat final est un désastre, une hécatombe.

A l'opposée de cette philosophie d'accaparement omnicide, celle qui anime notre projet se fonde sur la notion du don/contre-don. Pas de guerre contre la Nature mais la recherche de l'harmonie. L'humain n'est pas extérieur ou en opposition à la forêt, à la Nature, mais en fait partie intégrante au même titre que le chêne, le groseillier, le pimbina, l'écureuil, le rouge-gorge ou le lièvre. Il participe à l'harmonie et à l'équilibre du monde. La forêt n'est pas une chose séparer de l'Homme, elle est sa maison et la mère qui le nourrit. Elle est Amabasa. Et c'est sans doute ce terme qui décrit au mieux à la fois ce qu'est notre petite forêt et notre relation avec celle-ci.

dimanche 15 juin 2014

Petite visite de notre jardin forestier

Dans ce billet je veux vous faire visiter quelques coins de notre jardin forestier tout en expliquant ce que c'est un jardin forestier.

Tout d'abord un jardin forestier c'est un jardin qui est aussi une forêt. Dans un jardin de ce type il n'y a pas de cerclage, pas de grattage, aucun travail du sol si ce n'est distribuer ici et la un peu de fumier ou de composte au cour de l'année pour redonner ce qui à été pris (cueillette). On travail avec la nature et pas contre elle. Dans notre jardin on tend à favoriser les plantes indigènes comestibles sur les plantes domestiques, c'est notre philosophie. Parmis ces plantes indigènes, on retrouve des noisetiers (Corylus cornuta Marsh.), des cerisiers (prunus virginiana L., Prunus serotina Ehrh.), des amélanchiers (Amelanchier spp.), des pruniers noirs (Prunus nigra Ait.), des viornes trilobées dites «Pimbina» (Viburnum opulus L.subsp. trilobum R.T. Clausen), des tilleuls (Tilia americana L.), des érables (Acer saccharinum L., Acer saccharum Marsh., Acer negundo L.), des frênes (Fraxinus pennsylvanica Marsh., Fraxinus americana L.), des chênes (Quercus macrocarpa Michx., Quercus alba L., Quercus rubra L.), des noyers (Juglans cinerea L., Juglans nigra L.), des cariers (Carya ovata (Mill.) K. Koch) et bien d'autre.

À ces plantes indigènes s'ajoutes des plantes domestiques ou 'étrangères' ayant trouvées grâce à nos yeux pour un motif ou un autre.

Certain de ces arbres/arbustes sont destinés à nous nourrir, d'autre à nous fournir du bois (pour le feu ou pour autre chose), d'autre les deux et d'autre encore à nous fournir autre chose. C'est l'une des caractéristiques des jardins forestiers, ils ne fournissent pas seulement des aliments mais un large éventail de ressources.






L'un des sentiers du jardin














Le «U» toujours en 'chantier' on y retrouve  entre autre des gadelliers, des groseilliers, des cerisiers, des sureaux et des pommiers:



Voilà qui complète notre petit tour et je vous laisse en partant dans le soleil couchant:


jeudi 12 juin 2014

Granite aigüe


Dans ce tout premier billet, j'entend vous parler de bouffe, un thème très à la mode et qui fait 'recette' (sans vouloir faire de l'esprit de bottine) dans tout les médias. Mais ce que ce que tout ces médias prospères ne vous diront jamais c'est que nous ne mangeons pas ce pourquoi nous sommes fait. Tout comme la vache qui a évolué pour manger de l'herbe, tout comme le lynx à évoluer pour manger de la viande nous avons évolué, pendant des millions d'années, pour manger un certain type de nourriture. Et cette nourriture N'EST PAS DU GRAINS (blé, orge, maïs, etc.), notre organisme n'est pas 'conçu' pour carburer massivement aux glucides (le sucre), il est fait pour tirer son énergie principalement des lipides (le gras).
 
Or si on regarde dans le garde manger de l'humain civilisé moyen que trouve-t-on? Des pâtes, du pain, des biscuits, des pâtisseries, du gruau, des pomme de terre (patates), etc. En un mot du grain, du grain, du grain, de l'amidon, que du sucre mur à mur. Cette consommation démente et contre nature de glucide a de graves conséquences pour votre santé. Tout ce sucre qui passe dans votre sang provoquent la sécrétion d'insuline qui indique à votre corps de stocker le sucre en trop. Cette diète inadaptée issus de la tristement célèbre «révolution néolithique» est incompatible avec notre biologie. En ingérant tout ces 'aliments' riche en sucre, on passe en hyperglycémie et notre corps produit de l'insuline pour en commander le stockage mais rapidement notre glycémie descend et on se retrouve en hypoglycémie du coup on a encore faim, on grignotte une collation et le manège recommence. À la longue notre corps devient indifférent à l'insuline et on développe un diabète de type 2. Mais les conséquences négatives de cette alimentation contre nature ne s'arrêtent pas là. Les plantes (blé, orge, etc.) ne veulent pas qu'on mange leur semences. Ces grains ce sont leur enfants, elles investissent beaucoup de ressources à produire ces graines. Et pour éviter qu'elle ne soit mangée, elles sont remplies d'anti-nutriments et de toxines en tout genre destinés à les rendre indigestes. La consommation continuelle et massive de grain nuit à notre santé digestive, à notre système immunitaire, à tout notre organisme constamment sous l'attaque de ces toxines et des afflues massifs répétés de sucre dans le sang.
 
Vous comprenez que dans notre quête d'une vie plus saine, la diète toxique de la «révolution néolithique» n'a pas ça place. Nous somme donc tout naturellement devenue des contre-révolutionnaires de l'assiette, en revenant à un régime paléolithique. Ce qui tombe bien parce que cette diète paléolithique s'accorde à merveille avec les dons de notre jardin forestier...